Attention chaussée glissante [Pv Sacha]

Spoiler:

Une journée de plus venait de s’écouler et j’avais l’impression qu’il n’y avait eu que quelques heures à peine. Comme le temps peut être élastique si on y songe : court pour certains, long pour d’autre, irrécupérable pour tous !
Forks semblait endormie déjà à cinq heures de l’après midi. Le temps y était san doute pour quelque chose : gris et morne, un brouillard épais entourant la petite bourgade. Pas qu’en temps normal il y fit beau et chaud, mais cet après midi là était particulièrement embrumé. En réalité, il avait été annoncé la veille qu’une forte tempête de neige s’abattrait bientôt sur nous, la première de la saison. L’on conseillait aux gens d’être extrêmement prudents sur les routes car celles-ci seraient rapidement prises par le verglas, et deviendraient des gouffres à humains.

Après un dernier tour de vérifications auprès des patients, je quittais l’hôpital et ne tardais pas à me retrouver sur le parking où je récupérais ma voiture. Fidèle au poste, la Mercédès coupé cabriolet noire que j’avais acquise avant notre départ de l’Alaska, chez nos cousins les Denali.

Je ne tardais pas à monter à la place du conducteur, démarrer et sortir du parking pour m’engager sur la route, celle qui menait à l’extérieur de la ville et donc notre villa.
Le poste radio passait les dernières chansons à la mode, sûrement un réglage d’Alice la dernière fois qu’elle avait pris la voiture. J’esquissai un sourire amusé à cette pensée. Que devaient se dire les gens lorsqu’ils voyaient que nous avions à nous seuls au moins 3 voitures différentes, et pas n’importe quoi par-dessus tout. Enfin tant qu’ils n’avaient pas de suspicions sur notre véritable nature ça pouvait encore aller.
Dans mes pensées je baissai un peu ma garde sur la route et tout d’un coup, sortie de nulle part, une silhouette féminine.

80 km/h ce n’était pas rapide en soi, mais un choc frontal à cette vitesse là pouvait faire des dégâts, qui plus est sur une fragile humaine.
Mes réflexes de vampires me permirent d’éviter la catastrophe mais les conditions météorologiques étaient telles que je n'avais pu empêcher la voiture de déraper. La jeune fille avait dû avoir une sacré trouille.
Je m’arrêtai donc et sortit de la voiture pour me diriger vers la jeune fille, en espérant qu’elle ne soit pas blessée.

« Mlle ? Vous m’entendez ? »

Demandais-je d’un ton qui se voulait rassurant.